vendredi 25 février 2011

ça vient de moi ou bien?

cette espèce de sensation d'avoir la tête dans le guidon du moment où le réveil sonne jusqu'à ce que la lumière du soir s'éteigne,

ce mal de tête persistant,

cette flemme aiguë qui s'empare de moi dès que je rentre du boulot, abandonnant à leur sort des tonnes de linge à plier,

ce découragement face aux montagnes de moutons qui s'accumulent sous les meubles,

cette impression de respirer quelque chose de solide, qui m'ankylose les bronches et le cerveau,

ces semelles de plombs que je me traine et qui rendent juste un peu plus pénible mes déplacements,

cette morosité qui s'accroche malgré les crocus et le mimosa,

cette pluie qui ne cède la place qu'à des giboulées glacées,

ces cernes sous les yeux de mes enfants,

ces manteaux qu'on met et qui nous tiennent trop chaud quand on court derrière le bus mais qui ne protègent pas de la pluie,

ces gens blafards, tristounes ou infectes qui ronchonnent et me bousculent dans les transports en communs,

ces vitrines ostentatoires, qui me jettent à la figure mon pouvoir d'achat inexistant et mon gras d'hiver qui me pèse.

Bref. Cette sensantion d'être non plus portée mais engloutie par le mouvement, sans plus rien maitriser. Subir. Mais garder instintivement la tête hors de l'eau parce que je sais que dans un mois, il y aura les fleurs, pâques, les premiers grands soleils...

N'empêche, je sais pas vous, mais moi, la sortie de l'hiver, c'est toujours dur, malgré les encouragements timides du printemps...

mercredi 23 février 2011

Tuyauterie

Et oui, il y a toujours un moment où ça vous tombe dessus.

Vous savez pas trop quand, mais quand ça vous arrive, mieux vaut garder son sang-froid.

Ceci dit, j'avais laisser quelques détails en suspens, voyez-vous, et une remise au clair sur la fonction de chacun des tuyaux sur lesquelles on s'assoit m'a été explicitement exigée...

Voyez ce que je veux dire, hein?

Bon.

Après l'éclaircissement sur le rôle de toute cette tuyauterie venu, la question fatale, à laquelle il faut répondre sang rigoler comme une baleine, ni esquiver (c'est pas ce qu'on vous demande, l'esquive, ce qu'on vous demande, à ce moment précis, c'est d'être précis, justement...) :

"Mais comment il fait, le papa, pour mettre le spermatozoïde dans la maman pour qu'il rencontre l'œuf?"

Moi (qui, je dois l'avouer, tente de gagner du temps) : "D'après toi, comment il fait?"

Le hanneton qui se creuse sévère : "Bah il l'attrape et il le dépose avec sa main?"

AAAAAAAh, non, je sens que je vais éclater de rire mais non, je résiste, il ne faut pas. C'est pas l'envie qui manque.

Moi (avec une voix bien aiguë, qui se retient d'exploser de rire) : "Tu crois? "

S'en suit une intense réflexion.

Mais, il lui en faut plus que ça : " Comment il fait pour aller dans le ventre?"

Et oui, elle ne perd pas l'objectif de vue...

Moi (qui me ressaisis et qui sais que là, je ne peux plus reculer) : "Bon, alors, le spermatozoïde, il sort du petit tuyau du papa. Et ensuite, le papa, il le dépose à l'entrée du petit tuyau de la maman, et là, le spermatozoïde qui a une nageoire, il va nager jusqu'à l'œuf. Et ensuite, ils vont se mélanger et former un bébé, qui ressortira 9 mois après par où il est venu."

Ouf. ça c'est fait.

Satisfaction totale du hanneton qui, tout d'un coup, a tout pigé.

Jusqu'à ce qu'elle dise, mi-estomaquée, mi-amusée : "Mais alors, on n'est obligé de se mettre tout nu?"

dimanche 20 février 2011

Chacun son jardinage

Hier, pour moi c'était semis, plantations, binage et compagnie.

Mais d'autres ont fait des trouvailles extraordinaires :


C'est pas fantastique ça!

jeudi 17 février 2011

Selfportrait thursday


Selfportrait du jeudi
Le premier pour moi

mardi 15 février 2011

A l'insu de mon plein gré

Hum, je crois qu'il y a un individu sous mon toit qui a profité de moi.

À l'insu de mon plein gré.

Je trouve ça scandaleux.

Et ce pendant que j'étais occupée ailleurs, genre à moucher des nez, à vider des oreilles pleines de pus ou encore à éponger d'autres flaques de vomi dans la salle de bain, dans les lits ou dans mes chaussons.

Si.

(notes pour plus tard :
=>le parquet dans une salle de bain, en fait, c'est pas une bonne idée. Non. Surtout s'il est ancien avec des lattes très écartées...
=>quand un môme vomit, bien penser à affronter l'adversité pieds nus, sinon, ça fait flocfloc quand on marche après, à l'intérieur des chaussons).

Parce que, figurez vous que, quand on m'a lancé à la cantonade, comme ça, entre deux administrations de paracétamol et 4 machines de drap :

"Faudrait qu'on change d'opérateur. ça t'embête si on échange nos numéros?"

J'ai répondu un innocent : " Non, non. Tu peux me passer les fringues de maé, là, que je les mette dans la machine?"

Bien mal m'en a pris.

Parce que qui c'est qui se la pète sévère avec un IPhone et MON numéro de téléphone maintenant? Hein? Et qui c'est qui se coltine le portable pourri et qu'on appelle jamais parce qu'on sait pas que j'ai le numéro de l'amoureux maintenant, hein? Je vous le demande?

Richard Virenque, je te comprends, j'ai rien vu venir...

samedi 12 février 2011

gastro entérite, rite, rite...

Tu as pris la suite, suite, suite...

Et moi je suis cuite, cuite, cuite.

vendredi 4 février 2011

40,1°

Et c'est Maé qui est maillot jaune de cet affreux virus, le virus de l'otite perforée de l'oreille gauche.

D'abord il y eut le hanneton, 4 jours de fièvre (au dessus de 39°, sinon, ça vaut pas...), un tympan gauche perforé, une attitude de mémé tendant l'oreille, et pour finir le portrait, la morve (jaune) au nez, agonisant sur le canapé ....


Puis il y eut le petit poulet, malade depuis 4 jours, toujours fébrile, tympan gauche (et oui, encore lui...) perforé, de très méchante humeur, affaire en cours...


Et enfin le gros grand poulet, j'ai nommé l'amoureux surfeur, malade depuis hier, moitié fébrile, une belle otite (à gauche, comme de par hasard), sans commentaire sur la couleur de sa morve, c'est personnel voyez-vous...

Tout ce petit monde est sous homéopathie (Aaaaaah faut être sûr de ses convictions pour pas céder aux sirènes de l'augmentin...), avec antibios en local selon les cas, antibios par voie générale à venir selon évolution (on est pas des bêtes non plus quand même...)

Et puis, il y a moi, le warrior des oignons.

Kho - lanta, je t'attends, et même manger des insectes, c'est rien par rapport à l'ambiance post grippe espagnole qui baigne la chaleur de mon foyer actuellement...


Edit de 18:42 : QUATRE, oui vous avez bien lu QUATRE, Maé me sort ses 4 incisives du haut en même temps. Et c'est ce soir...

mercredi 2 février 2011

Soulagée d'avoir raté

Certes, je blogue en mode faignasse, mais pas que.

La preuve, j'écris des candidatures par exemple.

Et voilà qu'il y en a une qui donne suite à une convocation. Pour un gros poste, figurez-vous.

Sauf que c'est pas ici. Je veux dire pas à côté, quoi. Bon, c'est pas loin, mais suffisamment pour que, si je suis retenue, il faille déménager. C'est pas la mer à boire me direz-vous. Z'avez pas tord. En plus, c'est justement à la mer ce tout gros poste.

N'empêche, quel choix cornélien : partir et pour ça, finir les travaux, louer la maison d'ici, en trouver une autre là-bas, changer le hanneton d'école, trouver une nouvelle nounou pour la pitite... ou rester et donc, refuser le tout gros poste?

Je guettais la boite à lettres avec appréhension.

La délivrance, c'était pour aujourd'hui.

Bah figurez-vous que je ne me sens pas déçue du tout.

Non.

Je me sens surtout profondément soulagée de ne pas avoir eu à décider.

Comme quoi...