lundi 6 juin 2016

Faut-il se rejouir ?

Personnellement, je pense que non.

Je peux même dire que ça m'exaspère.

D’aucuns diront qu'ils deviennent inutiles, avec le numérique, d'autres diront que ça va faire le bonheur des collectionneurs.

Ouais, encore faut-il qu'ils soient riches, les collectionneurs.

En fait, ça me navre que Radio France vende ce que je considère comme faisant partie de mon patrimoine, à savoir ses collections de disques vinyles accumulées au fil des ans.

Je pense ici aux pépites de Bernard Lenoir mais je suis certaine que les amateurs de classique peuvent partager mon ressenti.

Parce que c'est exactement ça, une collection qu'on dilapide.

Parce qu'on sait tous que le vinyle, c'est un objet et un son.

Parce qu'avoir un enregistrement numérique, c'est pas comme avoir un vinyl.

Parce que Radio France, c'est le service publique et que le rôle du service publique c'est aussi de constituer des archives, des collections d'objets représentatives d'une époque.

Parce que dire "cela va permettra à Radio France d’enrichir son fonds sur le plan éditorial et les bénéfices attendus de poursuivre la numérisation des disques et de mettre à la disposition des 7 antennes du groupe de nouvelles pépites musicales", ça m’inquiète carrément sur les moyens de Radio France...

Si une pétition existait, je pense que je la signerais.

M'enfin si vous êtes riche (parce qu'il ne faut pas se leurrer, vous pensez que c'est une aubaine mais vous rêver : c'est une vente aux enchères, on compte sur votre collectionnite aïgue pour générer des moyens financiers...) ça se passe là :

http://www.radiofrance.fr/espace-pro/evenements/vente-aux-encheres-de-vinyles-2016

5 commentaires:

agnès a dit…

En fait, radio france ne vend que les vinyles qu'ils ont en double ou en triple exemplaire… Rien n'est perdu !

anna et ses monstres a dit…

J'aimerais mais ne suis pas assez riche!

manoudanslaforet a dit…

Il me semble avoir entendu qu'ils ne vendent que des doublons voir "triplon"!!!! Rassures toi !

Daphnénuphar a dit…

@ agnès et manou : oui, je sais. Mais quand même, je me dis qu'un jour, le musée d'Orsay se dira, "hum, j'ai 4 picasso, il me faut de l'argent, je vais en vendre un"... Mais ça doit être une déformation professionnelle ;-)

@ anna : Et en plus ça ne va profiter qu'aux riches !

Bismarck a dit…

Ah, je trouvais cela navrant, effectivement, jusqu'à ce correctif sur les doublons.