dimanche 12 octobre 2014

Ce que l'on porte

Quand j'entends Adèle pleurer - à cause notamment des coliques - je me demande comment mes parents ont pu supporter mes propres pleurs. Il faut dire qu'à 9 mois, je me suis mise à pleurer toutes les nuits, plusieurs fois par nuit. Épuisés, ils ont fini par aller voir un pédiatre qui leur a conseillé de me lire des histoires le soir. C'est tout. Cela n'a rien changé et ils ont supporté  - sans me secouer - mes pleurs, qui se sont tassés vers mes 2 ans. J'ai arrêté de me réveiller la nuit vers l'âge de 6-7 ans.

Mes parents n'ont jamais cherché plus loin que cette explication d'enfant anxieux qu'il fallait rassurer.

Aujourd’hui, je pense savoir pourquoi je pleurais.

Au début du siècle, quand on était Bretons, il était courant de monter à Paris pour travailler. Il était aussi courant de ne pas s'encombrer des enfants dont on n'aurait su que faire pendant le travail. Ces derniers restaient donc en Bretagne auprès des grands-parents à qui on les confiait la plupart du temps.

Ma grand-mère est née à Paris. A l'âge de 9 mois, sa mère est revenue dans sa famille, a déposé son bébé et n'ai revenu que 7 ans plus tard la chercher.

C'est à cette même grand-mère que ma mère m'a confiée bébé.

Et je crois qu'à 9 mois, j'ai eu peur.

5 commentaires:

Anne a dit…

Ouhhh!!!
En effet ce que l'on porte!!!

Agnès a dit…

Tu t'intéresses à la psycho-généalogie ?

Daphnénuphar a dit…

@ anne : n'est-ce pas!

@ agnès : non. Mais quand ma grand-mère m'a raconté ça, ça a fait tilt!

Mamanlit a dit…

ça c'est ça... enfin, je pense que tu es dans le vrai..
la psychogénéalogie me parle souvent !

myriam a dit…

J'ai fait mon arbre en psychogénéalogie... et gagné 10 ans de thérapie ! ;)