J'ai été licenciée économique en novembre dernier par une association parce que, en gros, mon asso était de gauche et la mairie de droite. La mairie leur a coupé les vivres. Du coup, je me suis retrouvée dehors. En partant, j'ai signé une C*R*P. (convention*de*reclassement*personnalisée) qui, pour faire court, m'a permis de toucher quasi intégralement mon salaire pendant trois mois après le licenciement, puis 80% pendant 5 mois. En échange de quoi, j'étais inscrite à l'ANPE mais je n'étais pas officiellement chômeuse.
Si, ça existe.
Et ça fait que les chiffres du chômage ne montent pas. Sur le moment, j'ai eu (un peu) le sentiment de vendre mon âme au diable. Mais bon, en même temps, 100% de mon (maigre) salaire...
Bref.
Donc quand je suis partie, j'ai envoyé un courrier à mon employeur lui disant que s'il devait réembaucher, j'étais intéressée et surtout, prioritaire (c'est la loi). Bon, sauf que je savais bien qu'il ne pourrait qu'embaucher un saisonnier à mi temps, en CDD cet été. Et que ça ne m'intéresserait pas puisque ça ferait baisser mes allocations.
N'empêche.
Je suis tombée de haut quand j'ai rencontré une saisonnière de l'année dernière qui m'a dit qu'elle bossait à nouveau cet été.
J'ai appelé la DDTEFP pour être sûre de mon coup. Puis j'ai laissé un message sur le répondeur de mon ancien employeur pour leur dire que j'étais pas très contente et que, légalement, ils auraient dû me le proposer à moi, ce poste.
Le secrétaire m'a rappelé et dit :
"bah dis donc, t'es gonflée de nous dire ça. T'en aurait pas voulu de ce boulot. C'est un job saisonnier, payé au smic, à mi-temps."
"Ah oui, ça c'est sûr que j'en aurais pas voulu de ce taf. Mais pour pouvoir le refuser, il aurait fallu qu'on me le propose. Vous n'aviez pas à préjuger de mes choix. Et au delà ce ça, vous avez beau être perdus au bout du monde, vous n'êtes pas au dessus des lois".
à croire que si.
6 commentaires:
Si même une asso de gauche ne respecte pas une certaine éthique...
C'est laconique comme réflexion, David Wiz. Cela me laisse toute pantoise.... sans être moqueuse, bien sûr, loin de moi cette idée...
Bisous
PS. Tiens, il pulet, heu, il pelut, non, plute ... non, non ! C'est ça : il PLEUT !!!
Ca fesait longtemps !
@ david wiz : bah quand y'a plus de sous, y'a plus de sous... mais bon, de gauche ou pas, c'est plutôt la structure associative qui pêche...c'est pas des pros quoi...
@ mériem : mais non il plute pas, ça se saurait s'il plutait chez nous.
Je compatis.
Pour mon job au collège la principale a fait passer une annonce deux qui est parue plusieurs jours avant la fin de mon contrat. Mais ce qui m'a fait plaisir c'est qu'elle a tenu compte de mes revendications et demande une personne déjà formée. Quand tu sais ce qu'elle paye je lui souhaite bon courage pour trouver ! :-)
on marche sur la tête. Un de ces jours, faudra payer pour bosser...
édifiant exemple des manipulations de chiffres du chomage. un de plus.
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