jeudi 28 février 2008

Le bargeot de 17h47

Autant vous dire que, dès 17h45, les minutes me paraissent être des siècles. Parce que c'est pas pour me plaindre, mais après 8 heures d'accueil, de jérémiades, de résolution d'énigmes (que Sherlock, y peut aller se coucher), de photocopies (que la foret amazonienne elle a perdu 1 hectare dans la journée), de cris, de pleurs, de larmes, de joies, de retrouvailles de portefeuille, de chien, de femme, bref, d'accueil intense et trépidant, bah faut pas venir me les briser menu après 17h 45.

Et ça, me les briser menu, c'est la spécialité du fêlé de 17h47.

D'abord, il est TOUJOURS bourré. Il entre en titubant dans la mairie, il marmonne dans le hall, et il finit par un affreux hasard (vu qu'il tourne sur lui-même 35 bonnes secondes avant) par atterrir face à moi. Et quand il s'adresse à moi, en se rapprochant vraiment très prêt des fois que j'entendrais pas quand il hurle qu'il veut rencontrer le maire sur le champs (accompagnant sa très ferme volonté en tapant du poing sur ma banque d'accueil comme un Irlandais dans un pub en manque de Guiness un soir de Saint-Patrick ), bah je retiens ma respiration parce que, si je dois subir un contrôle d'alcoolémie après le boulot, c'est sur, si je respire, il sera positif.

Souvent, il vient de se battre dans la rue et donc se plaindre de l'insécurité et de l'agression dont il vient de faire l'objet.

Des fois, il vient juste pour rien. Il s'assoie au bureau de ma collègue et il dit rien, il ne répond pas, il marmonne trois mots.

Mais, dans tous les cas, il est TRÈS TRÈS difficile à déloger.

La dernière fois, j'ai appelé discrétos notre policier municipal. Ce dernier est simplement venu à l'accueil, comme pour faire des photocopies. Quand il l'a vu, le fêle s'est redressé, et discrètement entre ses dents, a lancé un très courageux mais néanmoins très faiblard : "cornichon!" à l'adresse de notre policier, qui a du se retourner pour ne pas rigoler comme un tordu face au fêlé.

Bref, à 17h47, Sainte-Patience priez pour nous, comme aime à le dire ma collègue d'en face...

11 commentaires:

Moukmouk a dit…

Pourtant tu as l'exemple du premier des Français... tu n'as qu'à le citer, et tu le dis très fort comme lui: casses-toi connard!

Il y a plus un juge qui peut te condamner.

Anonyme a dit…

Oui, mais s'il venait ce soir, ton dernier soir, ce serait en quelque sorte comme une façon de te remercier de l'immense patience dont tu as fait preuve envers lui, non ? :-)
Je te rends hommage aujourd'hui...

zora a dit…

je compatis (mais je me marre quand même !)

Anonyme a dit…

Aaaah si les blogs avaient existé lorsque je vendais des billets de train à la SNCF....à la gare de la Bourboule.
Tu fais un pot de départ avec des chip et des cahouettes?

Bellzouzou a dit…

"cornichon!" ? Sarko devrait en prendre de la graine, tiens.

Daphnénuphar a dit…

@ moukmouk : ça, c'est le meilleur moyen de ramasser une mandale, pasque moi, contrairement au nain à talonettes, j'ai pas 15 garde du corps à mon service!!!

@ névrosia : et pour bien mettre dans le caca le DGS, je pourrais carrément le convier à mon pot de départ...

@ eddie : merci!

@ wizzard : bah oui, du mousseux et des biscuits quoi!

@ bellzouzou : le bon exemple est donc montré par le cas social du coin et pas par le nabot...ça craint!

Anonyme a dit…

tu dis ca...mais je sais qu'il va te manquer .....

Anonyme a dit…

tu sais ce que tu quittes mais pas ce que tu trouveras.. peut-être là-bas il y a le fêlé de 11h29 et tu n'auras pas de policier municipal pour te tirer d'affaire, ma pov :-/

Ma'cha a dit…

ça y est c'est finiiiiiiiii plus de félé de 17h47 :-D

Anonyme a dit…

Moi je l'aime bien ce félé. L'a pas l'air méchant
LeKhorse

Daphnénuphar a dit…

@ cahuette : euh, bah non, là, il me manque pas trop!!!

@ tirui : ouh le mauvais garçon qui me dit des trucs comme ça!!!! plutot que "on sait ce que l'on quitte, mais pas ce que l'on trouve" moi j'aime mieux "un tiens vaut mieux que deus tu l'auras!!!"

@ ma'cha : YES!

@ leKhorse : si on le croise ensembl, je te présente!!!