Mon homéopathe est fou. Mais il est très efficace. Mais, qu'est ce qu'il est fou...
La première fois que je suis allée le voir, c'est parce que j'avais des problèmes de dos, qui se soignent par la prise d'anti-inflammatoires, et que je j'allaitais mon Hanneton, qui avait de l'eczéma...
Bref, des choses que l'on peut soigner, m'avait-on dit, avec de l'homéopathie. Je suis donc allée le voir, sur les conseils de beaucoup de mes coupines. Elles m'ont toutes dit, à l'époque : "il est super, mais il est cinglé".
C'est avec ce bel à priori que je me suis présentée chez lui. Et ça c'est confirmé : efficace mais taré. D'abord, il faut savoir qu'un premier RDV chez un homéopathe, c'est toujours un peu space. C'est parce qu'il trace votre profil homéopathique, m'a-t-on dit. N'empêche je me suis demandée ce que la "couleur et le flux de mes menstruations" avait comme rapport avec mes problèmes de dos... Mais bon passons.
Ce même jour de découverte mutuelle, il était particulièrement en forme : dans son cabinet, le chauffage était en panne et il avait rhume. Du coup, il était d'une humeur de chien. Donc, je sais pas si c'est pour m'impressionner, mais il s'est bien lâché : le vaccin contre la grippe qui file Alzheimer aux vieux (rapport à l'aluminium sur lequel il est fabriqué) et aussi les campagnes de dépistage du cancer du sein qui filent le cancer du sein... humhumhum...
J'ai rien dit. Et c'est difficile, croyez-moi, de dodeliner de la tête, sans l'ouvrir, ni éclater de rire.
J'aurai pu définitivement le rayer de mon carnet d'adresse à l'occasion de cette première. Sauf qu'il m'a super bien soignée (et que depuis j'ai arrête définitivement les anti-inflammatoires) et surtout mon hanneton a évité les corticoïdes que voulait lui prescrire le généraliste.
Depuis ce premier succès, j'y retourne régulièrement pour des problèmes de fond. Et à chaque fois c'est la même. Il s'énerve sur des trucs, sur des gens, ou alors il est mutique, me regarde comme si j'étais sous le microscope, ce qui fait de longs, très longs silences à supporter entre deux questions...
Le top a été atteint quand je suis allée le voir parce que je me sentais submergée par la peine que j'avais refoulée depuis 2 mois. Je me suis bien lâchée sur ce que je ressentais et j'ai vidé sa boite de mouchoirs jetables. Lui s'est montré plutôt gentil. Jusqu'à ce que son téléphone ne résonne, entre deux de mes sanglots. Et là, j'aurais pas aimé être à la place de la fille au téléphone.
Retransmission :
Mon homéopathe (qui n'a ni secrétaire, ni standard, ni quoi que ce soit de moderne dans son cabinet) : "Docteur I."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (ton monocorde) : "ça m'intéresse pas."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (même ton) : "ça m'intéresse pas."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (même ton) : "ça ne m'intéresse pas."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (un peu plus vivant) : "ça NE m'intéresse pas."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (qui commence à s'énerver) : "ÇA NE M'INTÉRESSE PAS."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (qui commence à sortir de ses gongs) : "JE VOUS DIS QUE ÇA M'INTÉRESSE PAS."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe qui raccroche brutalement, me regarde dans les yeux et me dit: "pouffiasse."
Moi, interrogation dans le regard, genre, je sais que vous êtes un peu fêlé mais c'est quand même pas à moi que s'adresse ce pouffiasse, si? : "..."
Mon homéopathe : "salope."
Long silence.
"C'est une connasse d'une compagnie d'assurance qui voulait me refiler 30 000 euros de trésorerie".
"Pétasse"
A ce moment là, j'ai réalisé que je ne pensais même plus à pleurer. Je savais pas trop quoi penser d'ailleurs. De la pitié pour la pauvre fille qui fait du phonning, du mépris pour les vautours qui vivent sur le dos du système médical français, ou simplement que j'étais en train de raconter mes sentiments intimes à un parfait abruti mûr pour l'asile.
Bon, au moins, ça m'a calmé. J'ai payé, je suis partie, j'ai suivie la prescription de granules... Et ça m'a fait beaucoup de bien.
Mais, je vous le dis, mon homéopathe est carrément fou.
La première fois que je suis allée le voir, c'est parce que j'avais des problèmes de dos, qui se soignent par la prise d'anti-inflammatoires, et que je j'allaitais mon Hanneton, qui avait de l'eczéma...
Bref, des choses que l'on peut soigner, m'avait-on dit, avec de l'homéopathie. Je suis donc allée le voir, sur les conseils de beaucoup de mes coupines. Elles m'ont toutes dit, à l'époque : "il est super, mais il est cinglé".
C'est avec ce bel à priori que je me suis présentée chez lui. Et ça c'est confirmé : efficace mais taré. D'abord, il faut savoir qu'un premier RDV chez un homéopathe, c'est toujours un peu space. C'est parce qu'il trace votre profil homéopathique, m'a-t-on dit. N'empêche je me suis demandée ce que la "couleur et le flux de mes menstruations" avait comme rapport avec mes problèmes de dos... Mais bon passons.
Ce même jour de découverte mutuelle, il était particulièrement en forme : dans son cabinet, le chauffage était en panne et il avait rhume. Du coup, il était d'une humeur de chien. Donc, je sais pas si c'est pour m'impressionner, mais il s'est bien lâché : le vaccin contre la grippe qui file Alzheimer aux vieux (rapport à l'aluminium sur lequel il est fabriqué) et aussi les campagnes de dépistage du cancer du sein qui filent le cancer du sein... humhumhum...
J'ai rien dit. Et c'est difficile, croyez-moi, de dodeliner de la tête, sans l'ouvrir, ni éclater de rire.
J'aurai pu définitivement le rayer de mon carnet d'adresse à l'occasion de cette première. Sauf qu'il m'a super bien soignée (et que depuis j'ai arrête définitivement les anti-inflammatoires) et surtout mon hanneton a évité les corticoïdes que voulait lui prescrire le généraliste.
Depuis ce premier succès, j'y retourne régulièrement pour des problèmes de fond. Et à chaque fois c'est la même. Il s'énerve sur des trucs, sur des gens, ou alors il est mutique, me regarde comme si j'étais sous le microscope, ce qui fait de longs, très longs silences à supporter entre deux questions...
Le top a été atteint quand je suis allée le voir parce que je me sentais submergée par la peine que j'avais refoulée depuis 2 mois. Je me suis bien lâchée sur ce que je ressentais et j'ai vidé sa boite de mouchoirs jetables. Lui s'est montré plutôt gentil. Jusqu'à ce que son téléphone ne résonne, entre deux de mes sanglots. Et là, j'aurais pas aimé être à la place de la fille au téléphone.
Retransmission :
Mon homéopathe (qui n'a ni secrétaire, ni standard, ni quoi que ce soit de moderne dans son cabinet) : "Docteur I."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (ton monocorde) : "ça m'intéresse pas."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (même ton) : "ça m'intéresse pas."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (même ton) : "ça ne m'intéresse pas."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (un peu plus vivant) : "ça NE m'intéresse pas."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (qui commence à s'énerver) : "ÇA NE M'INTÉRESSE PAS."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe (qui commence à sortir de ses gongs) : "JE VOUS DIS QUE ÇA M'INTÉRESSE PAS."
l'interlocutrice : "blablabla"
Mon homéopathe qui raccroche brutalement, me regarde dans les yeux et me dit: "pouffiasse."
Moi, interrogation dans le regard, genre, je sais que vous êtes un peu fêlé mais c'est quand même pas à moi que s'adresse ce pouffiasse, si? : "..."
Mon homéopathe : "salope."
Long silence.
"C'est une connasse d'une compagnie d'assurance qui voulait me refiler 30 000 euros de trésorerie".
"Pétasse"
A ce moment là, j'ai réalisé que je ne pensais même plus à pleurer. Je savais pas trop quoi penser d'ailleurs. De la pitié pour la pauvre fille qui fait du phonning, du mépris pour les vautours qui vivent sur le dos du système médical français, ou simplement que j'étais en train de raconter mes sentiments intimes à un parfait abruti mûr pour l'asile.
Bon, au moins, ça m'a calmé. J'ai payé, je suis partie, j'ai suivie la prescription de granules... Et ça m'a fait beaucoup de bien.
Mais, je vous le dis, mon homéopathe est carrément fou.
11 commentaires:
Merci pour le fou-rire du jour (j'en avais grand besoin !)!
@ myriam : de rien. Je sais pas si tu as eu beau pendant ton séjour en Bretagne, mais en ce moment, c'est l'été ici... Et ça fait du bien.
Ma mère m'emmenait régulièrement chez une homéopathe quand j'étais gamin. C'était horrible...mais efficace apparemment. On faisaitt 2 heures de route pour s'y rendre. Dans la salle d'attente, ll y avait des géraniums et 7 ou 8 chats qui dormaient en occupant la plupart des chaises. Elle était très vieille et elle ne sentait pas très bon. Un jour, elle a engueulé ma mère comme une malpropre parce que j'avais une montre à quartz. Et ça, c'était terrible.
Ben à côté des vôtres mon homéopathe a l'air super équilibrée. Le seul truc c'est qu'elle ne prend jamais les enfants en urgence et qu'elle bosse à peu près 2 jours et demi par semaine.
Sinon je fais bien le lien entre sa question sur tes menstruations et le mal de dos car de mauvaises menstruations (et ça existe) peuvent créer des douleurs aux reins et elle peuvent se propager dans tout le dos.
La mienne aussi est sympa, d'homéopathe, pas extrémiste, rien, et bien que j'aie déménagé, je préfère faire 35km pour la voir...
Mais on doit moins se marrer qu'avec le tiens, quand même ;-)
Qu'est-ce que j'ai ri en te lisant... T'ain, je regrette de ne pas habiter vers chez toi parce que j'aurais bien besoin de le rencontrer ton cinglé d'homéopathe... :-}
@ david wiz : je me demande quel souvenir mon hanneton va garder de ce type, vu que quand elle l'a appellé papy, il a commencé à faire la gueule, genre je suis pas si vieux quand même... et quand ensuite, elle a décidé de lui parler, il lui a dit : articule, je comprends rien... elle a 22 mois, elle fait ce qu'elle peut. Mais j'ai rien dit, pour éviter la hargne de l'homéopathe et j'ai fait comme si que c'était pas grâve QU'ON S'ADRESSE AVEC CE TON À LA CHAIRE DE MA CHAIRE!
@ névrosia : lui, parcontre, nous prend toujours rapidement... on peut pas tout avoir. Concernant mes "menstruations", je n'ai parlé que de ça pour ne pas choquer l'oditoire... mais d'autres fluides corporels ont été évoqués...
@ eddie : Alors, prête pour le concours? Concernant mon fada d'homéo, je fais aussi 35km aller pour le voir...il y en a un dans mon bled mais c'est celui qui m'avait dit que mon aoutat n'existait pas...
@ laflote : le truc, c'est qu'il faut se contenir, tout en le relançant quand il est en mode pause. Ma spécialisté, parler des paraben et des vaccins. Et hop, c'est reparti pour un tour.
@ daphné : grand beau en Bretagne 8 jours pour un p'tit jour de tempête, pendant que notre soi-disant chaude région (en été, hein, c'est continental !) comptait quelques villages inondés ! Chuis même rentrée avec des taches de rousseur dis donc (c'est le max de ce que je peux faire en bronzage). On reviendra ! Euh, par contre, là, on fait notre première flambée...
@ myriam : ici c'est débardeur, tongs, barbec' et cie! pourvu que ça dure!!!
Ouais, oh, ça va ! Deuxième flambée ce soir, 6° en partant au taf' ce matin...
@ myriam : les boules; nous on a décollés de la plage à 19h30...
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